King Kong

 

Un film de Peter Jackson

 

Avec Adrien Brody, Naomi Watts, Jack Black, Colin Hanks, Andy Serkis, Thomas Kretschmann, Jamie Bell, Kyle Chandler…

 

 

Peter Jackson, cinéaste éternel de la trilogie du Seigneur des Anneaux, adaptation flamboyante et gigantesque de l’oeuvre de Tolkien, a choisi de s’attaquer à un autre mythe avec le remake de King Kong, film américain de 1933 de Cooper et Schoedsack.

 

Un film qui donna à Jackson l’envie de faire du cinéma, rien que ça.

 

Alors qu’en est-il de cette revisite du thème de King Kong, celui de la Belle et de la Bête.

 

Tout d’abord, il est important de souligner que Jackson a tenu à situer son King Kong à la même époque que l’original, dans l’Amérique des années 30, celle de la Grande Dépression. Un élément très important du film de 1933 qui se devait de rester intact à ses yeux et également aux yeux des cinéphiles qui connaissent l’œuvre originale. Et l’on peut dire que Jackson a remarquablement reconstitué le New York des années 30, l’atmosphère de la Grande Dépression, de Broadway, les lumières, l’Empire State Building où se situe le final du film… Une grande réussite technique, créée entièrement dans ses studios néo-zélandais.

 

Car il faut avouer que la qualité des effets spéciaux du film (malgré quelques imperfections par moments) impressionne, notamment pour le personnage de King Kong, remarquable en tous points (et auquel Andy Serkis a prêté ses expressions). Une bête au regard humain, qui semble réellement être aux côtés d’Ann, interprétée par Naomi Watts. Décors grandiloquents, souci du (des) détail, Jackson a donné à son King Kong une dimension à la hauteur de son budget (plus de 200 millions de dollars !!).

 

Même si le film paraît parfois un peu long, notamment dans les pérégrinations dans la jungle de l’île, l’ensemble reste globalement très impressionnant. Les scènes entre Ann et Kong sont à la fois émouvantes et splendides, là où un dialogue s’instaure réellement entre cette bête esseulée, triste et la jolie Ann, comédienne au regard tragi-comique, effrayée mais aussi émue par Kong. A leurs côtés, on retrouve Adrien Brody, dans le rôle de Driscoll, et surtout Jack Black, incarnant avec brio Carl Denham, réalisateur mégalomane dont le projet de découvrir Skull Island, une île inconnue, entraînera tout l’équipage et sa propre équipe vers des aventures à la fois extraordinaires et périlleuses.

 

Epopée cinématographique, film d’aventure, drame, King Kong réunit tout ça et le résultat est à la hauteur des attentes des cinéphiles.

 

Sans révolutionner l’histoire, Peter Jackson lui a donné un souffle nouveau et surtout permettra aux plus jeunes de découvrir King Kong, le mythe de la Belle et de la Bête.

 

A voir sur grand écran !

 

Arnaud Meunier

17/12/2005